Des femmes reçoivent des injections de peptides lors d'un événement "anti-âge" et finissent à l'hôpital
Par Futurism .Publié le
2025/08/06 16:32

Août. 06, 2025
Deux femmes qui assistaient au "Revolution Against Aging and Death Festival" à Las Vegas — un nom qui, à lui seul, aurait dû lever des doutes — sont tombées gravement malades après avoir reçu des injections de peptides. Les injections ont été administrées sur un stand tenu par un médecin non agréé, spécialisé dans les thérapies de "rajeunissement".
Selon un rapport de ProPublica, peu de temps après les injections, les deux participantes ont dû être évacuées en ambulance. Hospitalisées dans un état critique, elles mettent en lumière les dangers des traitements administrés par des personnes non qualifiées.
Leurs langues se seraient mises à enfler et l'une d'elles a dû être intubée. L'autre femme a perdu le contrôle des muscles de son cou et n'a plus pu ouvrir les yeux, d'après les rapports de police.
Les enquêteurs de la santé publique cherchent désormais à savoir si d'autres participants du festival ont souffert de symptômes similaires. Les autorités locales ont révélé que jusqu'à sept personnes présentes à la conférence avaient été hospitalisées.
Cette affaire survient alors que Robert Kennedy Jr., le secrétaire à la Santé et aux Services sociaux, connu pour ses positions anti-vaccins, fait la promotion des peptides (des chaînes d'acides aminés) comme méthode pour freiner le vieillissement. L'année dernière, Kennedy avait promis de mettre fin à la "guerre contre la santé publique" menée par la Food and Drug Administration (FDA), l'accusant de "supprimer agressivement" diverses substances potentiellement dangereuses, y compris les peptides.
Kent Holtorf, le médecin responsable du stand, a lui aussi appelé à un assouplissement des réglementations sur les thérapies alternatives, rapporte ProPublica. Il a dû embaucher un praticien pour administrer une des injections, car il n'avait pas de licence médicale dans le Nevada. Le second praticien, qui a administré l'injection à la deuxième femme, n'était pas non plus agréé par l'État.
Holtorf — dont le cabinet avait déjà été critiqué par la Commission fédérale du commerce pour avoir prétendu que ses thérapies aux peptides pouvaient prévenir la COVID-19 — a déclaré à ProPublica qu'il ne pensait pas "que les peptides soient en cause, mais je ne veux pas rejeter la faute et dire que ça ne vient pas de nous".
Les enquêteurs n'ont pas encore déterminé la cause exacte des malaises, ni si ceux-ci sont directement liés aux injections. Holtorf a avoué à ProPublica ne pas savoir d'où provenaient les peptides utilisés sur son stand.
Les peptides sont déjà approuvés dans des dizaines de médicaments pour traiter divers problèmes de santé, notamment le cancer et le diabète. Cependant, leur utilisation à des fins de rajeunissement ou de santé régénérative, en les combinant dans de nouvelles formulations, n'a jamais été examinée par la FDA. L'agence a d'ailleurs jugé qu'au moins 18 des composants les plus courants dans ces traitements présentent des "risques importants pour la sécurité". L'un des mélanges administrés à l'une des deux femmes contenait au moins un composant de cette liste.
Le prétendu "Revolution Against Aging and Death Festival" de Las Vegas fait partie d'un réseau plus vaste d'entreprises lucratives qui affirment avoir découvert la fontaine de jouvence et pouvoir aider les gens à atteindre "l'immortalité".
Cependant, au vu des derniers événements, ces approches non conventionnelles, surtout lorsqu'elles sont jugées dangereuses par les autorités de régulation, comportent des risques considérables. Compte tenu du climat politique actuel — et du fait qu'un anti-vaccins qui soutient l'usage de médecines alternatives potentiellement dangereuses est à la tête du ministère de la Santé — il est probable que nous entendions encore parler de ce genre d'incidents.
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