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Percée Médicale : Des Nanoparticules d'Or Injectées dans les Yeux, Promesse de Restauration de la Vue


Par Futurism .Publié le 2025/05/15 08:33
Percée Médicale : Des Nanoparticules d'Or Injectées dans les Yeux, Promesse de Restauration de la Vue
Mai. 15, 2025
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Une équipe de chercheurs ouvre une voie inédite pour traiter la dégénérescence rétinienne grâce à une approche révolutionnaire : l'injection de nanoparticules d'or, activées par des lasers infrarouges. Cette technique, expérimentée avec succès sur des souris, pourrait un jour restaurer la vision perdue sans nécessiter de chirurgie invasive.

Selon une étude publiée dans la prestigieuse revue ACS Nano, des scientifiques ont démontré qu'en injectant des nanoparticules d'or dans les yeux de rongeurs atteints de troubles rétiniens, ils parvenaient à stimuler leur système visuel et à rétablir partiellement leur vision.

Le principe repose sur la capacité de ces particules microscopiques d'or à reproduire, sous l'effet de lasers infrarouges ciblés, les signaux électriques normalement émis par les cellules essentielles de la rétine, les photorécepteurs. Ces derniers sont endommagés dans des pathologies telles que la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA), qui touche des millions de personnes.  

"Il s'agit d'un nouveau type de prothèse rétinienne qui a le potentiel de restaurer la vision perdue à cause de la dégénérescence rétinienne sans nécessiter de chirurgie compliquée ou de modification génétique", a déclaré Jiarui Nie, chercheur à la Brown University et aux National Institutes of Health, et auteur principal de l'étude. "Nous pensons que cette technique pourrait potentiellement transformer les paradigmes de traitement des affections dégénératives de la rétine."

La DMLA, trouble rétinien le plus courant, se caractérise par la détérioration des photorécepteurs, entraînant une vision floue, des taches aveugles et, dans les stades avancés, une perte totale de la vision centrale. Ces photorécepteurs se présentent sous deux formes : les cellules "cônes", responsables de la perception des couleurs, et les cellules "bâtonnets", qui gèrent la vision en faible luminosité. Lorsque la lumière les frappe, les cônes et les bâtonnets génèrent de minuscules impulsions électriques transmises aux cellules bipolaires et ganglionnaires, qui traitent les signaux avant de les envoyer au cerveau. Si les photorécepteurs sont endommagés, toute la chaîne visuelle est interrompue.  

C'est là qu'interviennent les nanoparticules d'or, et plus précisément les nanobâtonnets d'or plasmoniques, qui pourraient se substituer efficacement aux photorécepteurs défaillants. Lors des expériences sur les souris, les chercheurs ont constaté que la focalisation de lumière infrarouge sur les particules métalliques générait de la chaleur, stimulant ainsi les cellules bipolaires et ganglionnaires, à l'instar des photorécepteurs sains. Cette stimulation se traduisait par une activité accrue dans les cortex visuels des cerveaux des souris, indiquant que les signaux visuels étaient bel et bien reçus et que leur vision était partiellement restaurée. Jusqu'à présent, l'équipe n'a observé aucun effet secondaire notable de cette approche.  

"Nous avons montré que les nanoparticules peuvent rester dans la rétine pendant des mois sans toxicité majeure", a précisé Jiarui Nie.

Pour une application chez l'humain, des lunettes spéciales projetteraient des lasers infrarouges encodant des données d'image capturées par une caméra embarquée directement sur les nanoparticules d'or injectées. Le résultat escompté : des signaux visuels transmis au cerveau. Une approche similaire avait été proposée il y a quelques années, mais cette nouvelle méthode se distingue par l'absence de chirurgie lourde, ne nécessitant qu'une injection relativement simple (et un dispositif optique de pointe).

Jiarui Nie souligne également d'autres avantages potentiels de cette technique, tels qu'une résolution d'image potentiellement plus élevée et un champ de vision complet. Bien que prometteuse, cette avancée nécessite encore des recherches approfondies avant de pouvoir être envisagée dans un cadre clinique chez l'homme, tempère le chercheur.

Cette découverte ouvre une perspective encourageante pour les millions de personnes affectées par la dégénérescence rétinienne, offrant l'espoir d'une restauration de la vue grâce à une approche moins invasive et potentiellement plus efficace.

Source: Futurism

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