Consommation de porc : deux tranches de jambon par jour suffisent à fragiliser votre santé
Par Sharon Adarlo .Publié le
2025/12/24 13:13
Décembre. 24, 2025
Une étude d’envergure révèle que la consommation régulière de charcuterie, et particulièrement de jambon, augmente de manière fulgurante les risques de diabète de type 2.
Il est peut-être temps de repenser la composition de votre prochain sandwich. Pour les amateurs de charcuterie et de viandes froides, les conclusions des chercheurs sont sans appel : le plaisir immédiat de la dégustation cache un risque sanitaire majeur.
Selon une étude de grande ampleur publiée dans la prestigieuse revue The Lancet Diabetes & Endocrinology, la consommation de viandes rouges et transformées aggrave considérablement les risques de développer un diabète de type 2. Le constat est d’autant plus alarmant qu’une portion infime suffit à faire basculer les statistiques : manger seulement deux tranches de jambon par jour augmente radicalement les probabilités de contracter la maladie.
Sous l’égide de l’Université de Cambridge, les chercheurs ont scruté les données de santé de 1,9 million de participants à travers le monde, via le projet InterConnect, une initiative financée par l’Union européenne pour approfondir la compréhension du diabète et de l’obésité.
Les chiffres du risque
Les conclusions de l’enquête sont chiffrées :
La consommation quotidienne de 100 grammes de viande rouge non transformée augmente le risque de diabète d’environ 10 %.
Plus inquiétant encore, l’ingestion de seulement 50 grammes de viande transformée par jour — l’équivalent de deux tranches de jambon — fait bondir ce risque à 15 %.
« Notre étude apporte la preuve la plus complète à ce jour d’une corrélation entre la consommation de viandes transformées ou rouges et un risque accru de diabète de type 2 à l’avenir », a déclaré Nita Forouhi, professeure d’épidémiologie à Cambridge et auteure principale de l’étude. « Ces résultats corroborent les recommandations nutritionnelles visant à limiter drastiquement ces produits pour freiner l’incidence de la maladie au sein de la population. »
Une remise en question des certitudes médicales
Si la corrélation entre la viande de volaille et le diabète a également été examinée (avec une hausse de 8 % pour 100 grammes quotidiens), les chercheurs soulignent que ce lien reste incertain et nécessite des investigations plus poussées, contrairement au cas du porc et des viandes rouges.
Ces conclusions bousculent les idées reçues. Jusqu’ici, la sagesse conventionnelle pointait du doigt les glucides raffinés comme principal moteur du diabète de type 2. Bien que les mécanismes biologiques précis ne soient pas encore totalement élucidés, les scientifiques suggèrent que certains composants des viandes transformées altèrent la sensibilité à l’insuline ou perturbent le microbiome intestinal, ouvrant ainsi la voie à la pathologie.
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