Vous voilà prêt.e à vous lancer dans l’écriture d’un roman. Mais, avant de commencer, vous aimeriez bien qu’on vous donne quelques indications pour vous aider à bien démarrer ou pour savoir quel roman vous pourriez écrire.
Depuis toujours, vous aimez écrire. Mais vous pouvez aussi être seulement tenté.e de relever un défi. Un de ceux qui sont éloignés de ce qu’on est et de ce qui nous est naturel.
Alors peut-être que vous voulez écrire pour vous prouver et prouver à votre entourage que vous le pouvez. Pourquoi pas ? Cela marche quelques fois et c’est plutôt heureux. Mais le plus souvent, le résultat n’est guère à la hauteur des espérances.
Partons, par conséquent, de l’hypothèse que, non seulement l’écriture ne vous fait pas peur, que vous avez de l’imagination, que vous écrivez chaque fois que vous avez un moment et qu’en plus, vous sentez que vous avez un réel talent qui ne demande qu’à s’épanouir.
Y a-t-il des recettes pour écrire ?
C’est vrai et vous avez tout à fait raison : vous aurez plus de chances d’arriver à bon port en suivant quelques principes simples. Quels que soient votre point de départ et votre expérience ou votre absence d’expérience.
Des écrivains, aujourd’hui bien connus, n’ont pas fait autrement. Cependant, si vous vous attendez à trouver une recette miracle pour écrire un super roman dans les paragraphes qui suivent, vous risquez d’être déçu.e. Parce que ça n’existe pas.
Bon, vous pensez, malgré tout, peut-être, en avoir trouvé une, et pire, vous êtes, même, pratiquement décidé.e à l’appliquer. Hmm, vous risquez d’écrire un livre qui ressemblera à plein de choses, sauf à un roman aimé de ses lecteurs. Car, avoir des lecteurs, c’est bien votre objectif, n’est-ce pas ?
Comment construire un roman
Ce qui va vous être proposé, ce n’est donc pas une formule magique, mais une méthode tirée de l’expérience vécue par un grand nombre d’auteurs qui ont réussi à publier et à séduire de nombreux lecteurs. Cette méthodologie repose sur 12 points clés ou étapes clés.
1 – Suivre un plan détaillé
C’est quand même mieux de démarrer son roman en ayant une idée relativement précise de ce que vous allez écrire. Quelle que soit la nature de votre roman, et il y a une multitude de genres littéraires possibles, vous devez avoir un plan détaillé à partir duquel vous allez structurer votre récit. « Il n’est pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va » rappelle la citation bien connue de Sénèque.
Cependant, rédiger un plan trop détaillé risque d’être fortement contre-productif. Cela va vous prendre du temps. Vos détails vont finir par vous submerger. Bref, vous allez commencer à douter de l’intérêt de ce que vous voulez écrire. Un plan, une direction, oui, mais pas un mini roman en style abrégé. Et puis, comme vous allez rapidement le constater, un roman a une vie, une vérité, qui lui sont propres. Qui sait ce que vous allez écrire après vos 50 premières pages ?
2 – Avoir le souci du décor
On aimerait avoir fini avoir d’avoir commencé, de peur de ne jamais finir. Alors, la tentation est grande d’aller droit à l’essentiel. Sans entrer dans les détails, justement. Et cette tentation est d’autant plus grande qu’on s’imagine souvent que ce que l’on connaît si bien est connu de la même façon des autres. Pourquoi, par exemple, prendre le temps de décrire une rue parisienne. Ils sont rares ceux qui ne savent pas à quoi cela ressemble. Et puis, qu’est-ce que ça peut bien ajouter à l’histoire qu’on raconte ?
Et l’atmosphère alors ? Votre roman est d’abord un lieu et une époque. L’un et l’autre constituent la scène sur laquelle vont s’agiter vos personnages.
Ce n’est pas parce que le nouveau théâtre nous a quelquefois habitués à des décors très dépouillés, souvent pour de simples raisons budgétaires qui ne se rencontrent pas dans un roman, heureusement, qu’il faut en suivre l’exemple.
D’ailleurs, lieu et époque sont des facteurs inspirants. Pourquoi vous en priver ? Alors, n’hésitez à faire des fiches de lieu pour votre roman.
Frédéric Vitoux parle ainsi de la technique littéraire de Georges Simenon dans un article le comparant à Balzac :
Il partait généralement d’un décor, d’une maison, il commençait ensuite à réfléchir aux personnages dans ce décor. Souvent il dessinait des plans pour savoir comment ils allaient se déplacer. Après quoi il se mettait de manière incroyablement compassionnelle à se plonger dans la peau de ses personnages.
3 – Choisir un point de vue narratif
Vous avez plusieurs possibilités. Tout dépend de la distance que vous voulez mettre entre vous et ce qui se passe dans votre roman.
Et vous allez marquer votre préférence avec votre incipit, c’est-à-dire, la toute première phrase de votre roman. Si vous optez pour le « je », vous optez pour la distance la plus courte. Ce qui ne signifie pas que vous allez écrire une confession.
Votre objectif est bien d’écrire un roman, donc une fiction. Cependant, si elle est proche de votre vécu, on parlera plutôt d’une auto-fiction.
Vous faites comme si vous parliez de vous, mais en même temps, ce n’est pas vraiment vous. Vous êtes en quelque sorte votre propre inspirateur. « A la recherche du temps perdu » de Marcel Proust en est un des exemples les plus célèbres. Il commence ainsi son premier tome :
Longtemps, je me suis couché de bonne heure.
A l’opposé du « je », il y a le « il ». Là, vous avez le choix entre deux approches. Soit, vous vous concentrez sur l’un de vos personnages et faites part à vos lecteurs de tout ce qui lui passe par la tête. Soit, vous passez d’un personnage à l’autre, comme si vous étiez une sorte d’entité omnisciente. Dans « L’Écume des jours« , roman paru en 1947, Boris Vian commence son récit de cette façon :
Colin terminait sa toilette. Il s’était enveloppé, au sortir du bain, d’une ample serviette de tissu bouclé dont seuls ses jambes et son torse dépassaient.
Incipit que l’on peut comparer à celui, inoubliable, de « L’Étranger« , roman d’Albert Camus, paru en 1942, et véritable monument de la littérature française, où il fait dire à son personnage principal :
Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas.
4 – Trouver un scénario de roman
Évidemment, en faisant votre plan, vous en avez aussi tracé les grandes lignes. Mais, un scénario est un peu plus qu’un plan, même détaillé. Si votre plan déroule votre « fil rouge », le scénario vous permet de visualiser les principales scènes de votre roman.
Le premier correspond au trajet que vous allez suivre, le second à ses principales étapes et à vos visites. Le carnet de voyage que vous pouvez en faire, c’est, au fond, votre carnet d’écriture pour roman.
N’oubliez pas que ce sont, principalement, les étapes et les visites qui font l’agrément d’un voyage. D’où l’importance de trouver un bon scénario de roman.
Ce n’est pas très difficile. Poursuivons l’analogie avec le thème du voyage.
Vous ne décidez pas de vos étapes au hasard. Si votre voyage est principalement touristique, vous allez consulter des guides et choisir de vous arrêter là où d’autres avant vous l’ont fait et ont signalé tout l’intérêt de le faire avec leurs commentaires.
Si vous êtes auteur, vous êtes aussi lecteur. Et il y a forcément des livres que vous aimez, que vous recherchez systématiquement, et d’autres que vous détestez, avec la même passion, et que vous fuyez.
Rien ne vous empêche de vous en inspirer et d’en imiter les scénarios. N’ayez crainte, vous ne ferez jamais la même chose. En revanche, vous écrirez des scènes qui vous sont familières et dans lesquelles vous vous sentez à l’aise.
5 – Soigner les personnages du roman
Un roman, ce n’est pas simplement un récit ou une narration, ce sont aussi des personnages. Ils ont une vie. Sans même qu’ils soient vraiment impliqués dans la trame du roman. Le lecteur aime savoir d’où ils viennent, ce qu’ils ont fait, ce à quoi ils rêvent, ou encore à quoi ils ressemblent.
Bien sûr, suivant la place occupée par chacun des personnages, leur identité peut être plus ou moins détaillée. On ne s’attend pas à découvrir en long et en large la personnalité du chauffeur de taxi du personnage principal, si ce chauffeur n’apparaît dans le roman que très brièvement et sans avoir de rôle particulier dans la narration.
Cependant, il y a des personnages secondaires qui comptent. Ils agissent comme des intercesseurs du Destin. Sans eux, en effet, la destinée du personnage principal aurait été toute autre. A noter également que la notion de personnage principal ou secondaire est très large. La liste des romans où un chien, par exemple, joue un rôle déterminant, est longue.
Il est donc recommandé de faire une fiche pour chacun des personnages de son roman. Sur cette fiche, il faut indiquer, au minimum, son état-civil, son apparence physique, et des éléments de biographie.
6 – Donner du rythme au roman
C’est là où il convient le plus de faire appel à une technique d’écriture. On peut aimer écrire, on peut avoir beaucoup lu, on peut avoir une histoire passionnante à raconter et pourtant, ce qu’on écrit semble lourd et sans intérêt.
Prenez donc la peine de regarder avec l’œil d’un critique les romans qui marchent. Vous vous apercevrez très vite, au moins, de deux choses.
La première, c’est que leurs phrases sont, en général, courtes et nerveuses. De telles phrases ne sont pas contradictoires avec de longues descriptions. Au contraire. Elles les rendent plus digestes. Surtout, si elles sont bien réparties.
Buck ne lisait pas les journaux, sinon, il aurait compris que de dures épreuves le guettaient, ainsi que tous les chiens aux muscles forts, au pelage long et chaud, qui vivaient sur la côte du Pacifique, de San Diego au fjord de Puget.
Ainsi commence « L’Appel de la forêt« , le roman, paru en 1903, qui fit beaucoup pour la célébrité de Jack London. Dans la suite du roman, bien d’autres détails permettent au lecteur de visualiser, de mieux en mieux, qui est Buck. Ils vont aider à comprendre pourquoi il va évoluer d’une certaine manière et répondre à l’appel de la forêt.
La seconde, c’est qu’une bonne histoire n’est pas linéaire. Comme dans la vie réelle, elle est pleine de circonstances imprévues. Même les plus improbables.
Ce sont ces circonstances qui font dire au lecteur : « Oh ! », « Ah, mince ! », ou encore « Ça alors ! ». Le grand auteur britannique qu’est Thomas Hardy (1840-1928) en a fait la marque de fabrique de ses romans. Les circonstances y remplissent ainsi un rôle primordial.
Ses personnages, comme Jude l’Obscur, Tess d’Urbervilles ou le Maire de Casterbridge, ne peuvent rien y faire et en sont les jouets.
7 – Structurer une intrigue de roman
Pas de bon roman sans problème à résoudre ! L’intrigue, c’est le nerf de la guerre d’un roman. De temps à autre, il ne manque pas de « nouveaux auteurs » pour affirmer le contraire et écrire un roman qui n’a de roman que le nom.
Ces initiatives ne sont pas toujours sans intérêt. Il n’empêche, un roman, c’est le récit de personnages à qui il arrive des histoires.
Apparemment insurmontables et sans fin. Quelques fois, à la hauteur d’un mythe. Et il faut bien plusieurs centaines de pages pour que les héros parviennent à s’en sortir. Ou pas ; en tout cas, pas de la façon qu’ont pu espérer la majorité des lecteurs.
La fin du roman influe sur le déroulement d’un roman à la manière d’un rétroplanning et selon la catégorie à laquelle elle appartient. Elle est déterminée par la conclusion que l’auteur veut faire émerger de son récit.
C’est la « morale de l’histoire ». Si on prend l’exemple d’un roman d’amour ; à la fin, les deux amants finissent par se marier et voir se profiler un avenir radieux devant eux.
Pourtant, leur histoire était bien mal partie et on leur a mis des bâtons dans les roues plus souvent qu’à leur tour. Et, magie, toujours renouvelée, de l’écriture maîtrisée, on a même cru, jusque dans les toutes dernières pages, que tout cela allait mal finir.
C’est avec ce traditionnel schéma d’intrigue, décliné à l’envi, que des maisons d’édition comme les éditions Harlequin ont construit leur succès. Mais, ce qui vaut pour les romans d’amour, vaut aussi pour bien d’autres romans, plus ambitieux.
8 – Écrire un roman sur ce que l’on connait
C’est ce qui fait qu’un roman sonne juste ou pas. Cela dit, on peut vite avoir fait le tour de ce qu’on connait. Et puis, ce que l’on connaît risque aussi d’être assez banal. Alors, il y a, au moins, deux manières de procéder pour contourner l’obstacle.
La première, c’est de se donner les moyens de vivre dans l’environnement où va se dérouler le roman projeté. Si votre projet est ainsi d’écrire un roman dont l’univers est, par exemple, celui des plateformes pétrolières, vous avez tout intérêt à aller passer quelque temps sur l’une d’entre elles. Vous pourrez y enregistrer des sensations, y être témoin de scènes, y acquérir un vocabulaire, qui vont nourrir votre roman et le rendre vrai.
Mais, bien évidemment, cela n’est pas toujours possible. Tout le monde ne peut pas faire comme Bernard Minier dont le dernier roman, « M, le bord de l’abîme » se passe à Hong Kong.
Il y décrit précisément des lieux et des scènes que n’importe quel visiteur se rendant à Hong Kong peut également voir et ressentir. Dans sa postface, il explique que pour parvenir à ce résultat, il a séjourné à Hong Kong un certain temps, avant de commencer à écrire. C’est ce qui lui a permis de s’imprégner de l’atmosphère des lieux et d’en rendre compte, avec toute la vérité voulue, dans son roman.
L’autre manière est moins dispendieuse, mais elle implique un gros travail de recherche documentaire. Si vous disposez d’une bonne connexion internet, le monde entier et ses bibliothèques vous est ouvert.
Grâce au world wide web, à cet outil désormais irremplaçable, vous pouvez écrire un roman sur à peu près n’importe quel sujet. Sans que personne puisse vraiment se rendre compte que vous n’êtes ni un spécialiste du sujet que vous avez choisi de traiter, ni un habitué des lieux que vous décrivez.
Un roman n’est pas une thèse et les détails dont vous nourrissez votre roman ne vont pas faire l’objet d’une évaluation scientifique. Ils ont juste besoin d’être vrais ou théoriquement vraisemblables. C’est ce qu’a fait Bernard Minier qui a voulu alerter avec son dernier roman sur les conséquences d’un développement parasitaire de l’Intelligence Artificielle.
9 – Écrire un roman dans le désordre
C’est plus facile qu’il n’y paraît. La logique voudrait qu’on commence par écrire la page 1 et que l’on continue ainsi d’écrire, page après page, en respectant l’ordre naturel de la pagination. D’abord la page 1, puis la page 2, et ainsi de suite.
En général, c’est la meilleure façon de ne jamais finir l’écriture d’un roman. Que va-t-il se passer si vous êtes dans l’impossibilité de passer de la page 12 à la page 13 ? Rien. Justement.
En fait, vous pouvez très bien écrire la fin de votre roman, alors même que vous n’en êtes qu’à la page 50. L’important c’est que vous soyez inspiré.e. Écrire un roman, c’est comme faire un puzzle. Vous pouvez l’aborder sous un grand nombre d’angles différents. Petit à petit, comme chaque pièce d’un puzzle, vos paragraphes et vos chapitres vont se mettre à la place qui leur revient.
Il sera toujours temps, lorsque vous aurez fini votre travail d’écriture, de revenir sur les « pièces » de votre roman, de les retailler, si nécessaire, et d’en retravailler les « coutures ». Vous êtes le seul maître à bord, et vous seul.e avez le pouvoir de décider de la meilleure manière de conduire votre projet éditorial. C’est-à-dire celle qui vous convient et vous permet d’avancer. Et puis, pour vous aider, vous pouvez toujours utiliser l’un de ces traitements de texte ou applis pour écrire un roman comme, par exemple, Scrivener.
10 – Se donner des dates butoirs flexibles
Écrire un roman est d’abord un plaisir, mais c’est aussi un travail. Et qui dit « travail », dit « délais ». Consciemment ou non, quand on démarre l’écriture d’un livre, quel qu’il soit, on se fixe un délai pour le terminer.
Il convient, à la fois, d’être réaliste et ambitieux. Si on manque d’ambition et qu’on se dise que son livre « sera terminé quand il sera terminé », autant dire qu’il ne le sera jamais. Mais, si on est trop ambitieux et qu’on veuille que tout soit fini avant la fin des vacances, on se crée une pression qui risque aussi d’être décourageante.
« In medio, stat virtus« , c’est la définition donnée par Aristote pour valoriser « le juste milieu« . Entre le manque d’ambition et l’excès d’ambition, il y a un juste milieu pour écrire un roman.
Le première chose à faire, pour mettre en application la maxime d’Aristote, est d’écrire régulièrement. L’effet est immédiat. Certains jours vous écrirez à peine 300 mots, mais d’autres jours, vous en écrirez, sans difficulté, plus de 1000.
Sur cette base, vous pouvez vous fixer comme objectif d’écrire 2500 mots par semaine. C’est un objectif raisonnable.
Et si vous voulez bien faire une addition et une multiplication, en adoptant cet objectif, vous êtes sur un rythme où, en 8 mois, vous aurez écrit 80 000 mots. Or, 80 000 mots, cela correspond à un roman d’environ 300 pages, au format habituel. Ce n’est pas pour autant qu’au bout de 8 mois, votre roman est prêt à être publié.
Il vous faut également compter le temps que vous allez mettre pour le relire et le corriger. C’est une opération cruciale et elle va vous demander au moins un bon mois supplémentaire. Autrement dit, ne comptez pas achever, vraiment, votre roman avant au moins 9 mois.
Le chiffre est facile à retenir. Cela dit, ne vous mettez pas, comme on dit « la pression ». De toute façon, il va bien falloir que vous « louvoyiez » entre les inévitables circonstances.
11 – Avoir l’avis d’un lecteur « bêta »
Le lecteur « bêta » est un lecteur test. Vous n’avez pas besoin d’en avoir beaucoup. L’important, c’est de pouvoir bénéficier de l’avis de lecteurs avertis.
En général, on est tenté de faire lire son roman à peine achevé, ou même certains chapitres, alors qu’il est tours en cours d’écriture, à des personnes de son entourage. C’est simple, facile, mais souvent déroutant. Au pire, l’auteur finit par se demander s’il a eu raison de s’embarquer dans cette aventure et s’il ne devrait pas remanier tout ce qu’il a écrit, voire tout arrêter.
Or, l’auteur reste l’auteur et son entourage n’est pas forcément le plus habilité pour donner un avis sur sa production. Par ailleurs, si l’avis d’un lecteur « bêta » est une bonne chose, cet avis doit être circonscrit dans certaines limites. Cet avis doit essentiellement porter sur le respect des règles de grammaire, de l’orthographe, sur la plus ou moins grande fluidité de la rédaction, et sur le plus ou moins grand intérêt du propos développé par l’auteur pour le public qu’il vise.
Autrement dit, si un regard extérieur est important, il reste cependant extérieur. C’est à l’auteur et à lui seul qu’il appartient d’en tenir compte ou pas. Et, on comprend bien que ce regard sera d’autant plus déterminant qu’il est ou non celui d’une personne choisie avec soin par l’auteur. En tout cas, un choix fait au hasard peut s’avérer très périlleux.
12 – Envisager toutes les solutions éditoriales
Il en est de même du choix d’une solution éditoriale. Il y en a beaucoup plus qu’on ne pense. Être publié ne se résume pas à l’être par l’un des 3 ou 4 mastodontes de l’édition. Tout dépend, là encore, de l’objectif poursuivi. On voit souvent, par exemple, des commentaires déniant tout mérite à l’édition à compte d’auteur.
Ce n’est pas forcément une mauvaise chose quand on ne nourrit aucune ambition littéraire et qu’on s’est simplement lancé le défi d’écrire une histoire. Après tout, en termes de satisfaction, le plaisir peut être aussi grand, voire supérieur, en publiant de cette façon, qu’en faisant le tour de la Méditerranée, pendant 8 jours, sur un gros bateau de croisière.
Quant aux maisons d’édition classiques, elles reçoivent tellement de manuscrits qu’il devient bien aléatoire de passer le cap des premières sélections. Et pourtant, vous pouvez avoir écrit le roman du siècle. Les exemples de ratages éditoriaux ne manquent pas. S’il n’y a qu’un seul conseil à suivre dans ce domaine, c’est celui de bien trier les maisons d’édition en fonction de leur ligne éditoriale et de leur dynamisme, sans se préoccuper de leur poids médiatique.
Il y a toujours un éditeur qui rêve de découvrir le prochain Albert Camus ou plus prosaïquement de booster ses ventes avec un bon roman et qui est prêt, pour cela, à faire tous les efforts nécessaires pour soutenir l’auteur, même inconnu, en lequel il croit.
Restent deux autres options. La première, qui peu à peu s’installe dans le paysage éditorial français, consiste à recourir aux services d’un agent littéraire. La pratique est pratiquement incontournable, pour n’importe quel auteur, dans les pays anglo-saxons, alors qu’en France, elle paraît encore réservée aux poids lourds de l’écriture. Mais, les choses changent.
Pour ce qui est de la deuxième, elle passe par l’autoédition. En quelques années, l’autoédition est devenue une pratique courante pour de nombreux auteurs.
Source : coollibri
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