Une étude du MIT révèle l'échec de l'IA dans la grande majorité des entreprises
Par Futurism .Publié le
2025/09/01 07:47
Alors que les logiciels d'intelligence artificielle monopolisent de plus en plus l'attention dans le monde de l'entreprise, les sociétés et les investisseurs dépensent comme jamais auparavant. Au cours du premier semestre 2025, les startups spécialisées dans l'IA ont levé plus de 44 milliards de dollars, un montant supérieur au total de l'année 2024. D'ici la fin de l'année, une analyse de Goldman Sachs estime que l'investissement total dans l'IA s'envolera pour atteindre près de 200 milliards de dollars.
Cependant, tout cet argent n'est, pour le dire avec tact, qu'un pari inconsidéré. Aux États-Unis, du moins, les investisseurs ont misé gros sur l'idée que l'IA mènera bientôt à des gains de productivité du travail — la quantité de biens et de services que les travailleurs sont capables de produire dans un temps donné — jamais vus dans l'histoire de l'humanité.
La réalité ne suit pas la promesse
Malgré tout le battage médiatique, cela ne se produit pas. Un nouveau rapport de chercheurs du MIT, d'abord publié par le magazine Fortune, a révélé qu'un pourcentage stupéfiant de 95% des tentatives d'intégration de l'IA générative dans les entreprises ont échoué jusqu'à présent.
Selon le rapport, intitulé "The GenAI Divide: State of AI in Business 2025" (La fracture de l'IA générative : l'état de l'IA dans les entreprises en 2025), les chercheurs du MIT ont constaté qu'environ 5% seulement des entreprises réussissent à "accélérer rapidement leurs revenus", la grande majorité faisant chou blanc.
Au-delà du marketing tapageur, il n'est pas difficile de comprendre pourquoi. Des recherches antérieures sur ce type d'IA, commercialisé comme un assistant autonome pour les employés de bureau, avaient déjà montré que cette technologie est loin d'atteindre ses objectifs. En juillet, les meilleurs produits d'IA n'avaient réussi à accomplir avec succès que 30% des tâches de bureau réelles qui leur étaient confiées, la plupart affichant des résultats nettement inférieurs.
L'implosion de la bulle de l'IA est-elle inévitable ?
Étant donné que l'IA devait auparavant contribuer à hauteur de plus de 6 000 milliards de dollars à l'économie mondiale d'ici 2030, les gains de productivité à venir devraient être presque exponentiels pour répondre aux attentes.
Par exemple, une analyse récente de MoneyWeek a soutenu qu'avec tant d'argent en jeu, tout ce qui n'est pas un bouleversement complet du monde tel que nous le connaissons sera perçu comme un échec. Une analyse financière typique indique que les sept plus grandes entreprises technologiques devraient générer 600 milliards de dollars de revenus annuels supplémentaires — un chiffre si énorme qu'il en devient presque dénué de sens. (Pour mettre cela en perspective, leurs projections pour cette année sont d'environ 35 milliards de dollars par an).
Chaque année où l'IA ne parvient pas à atteindre ces chiffres toujours plus élevés, la nécessité d'accroître la productivité du travail augmente, du moins si Wall Street espère justifier sa frénésie de dépenses, reportant ainsi la facture d'un demi-billion de dollars.
Sans une percée majeure dans un avenir immédiat, il semble de plus en plus que l'éclatement de la bulle de l'IA ne soit plus une question de "si" mais de "quand" — avec des implications potentiellement désastreuses pour l'économie dans son ensemble.
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