La Chine a-t-elle déjà gagné la course à l'IA ? L'énergie, talon d'Achille de l'Amérique
Par Futurism .Publié le
2025/08/17 18:08
On a souvent évoqué une « course à l'intelligence artificielle » entre les États-Unis et la Chine, une rivalité stratégique qui pourrait redessiner l'histoire du monde. C'est du moins ainsi que la perçoivent certains en Amérique. Tandis que Pékin s'efforce de nouer des liens diplomatiques, Washington et ses commentateurs ont au contraire renforcé l'idée que l'IA est la nouvelle arme nucléaire du XXIe siècle.
Pendant ce temps, la Chine aurait pris une avance considérable. La raison ? Un investissement massif dans son réseau électrique, alors que la capacité de celui des États-Unis peine à suivre la consommation gargantuesque des modèles d'IA.
Comme le rapporte le magazine Fortune, des experts américains ayant observé de près le développement technologique en Chine estiment que les deux pays ne jouent pas dans la même cour. L'infrastructure énergétique chinoise serait d'un tout autre niveau.
« L'énergie est un problème résolu », a écrit Rui Ma, éditrice de la publication américaine Tech Buzz China. Elle poursuit : « Partout où nous sommes allés, la disponibilité de l'énergie était considérée comme acquise. C'est un contraste saisissant avec les États-Unis, où la croissance de l'IA est de plus en plus liée aux débats sur la consommation électrique des centres de données et les limitations du réseau. »
L'intelligence artificielle est une technologie extrêmement gourmande en énergie. Les centres de données qui font fonctionner les grands modèles de langage sont des labyrinthes de puces informatiques, qui engloutissent des quantités phénoménales d'électricité et d'eau. C'est ce qui fait de l'énergie le principal goulot d'étranglement pour le développement de l'IA.
Aux États-Unis, cela a engendré de graves pénuries. À court d'énergie et bercées par l'illusion d'une course aux armements, les entreprises américaines adoptent des stratégies pour le moins farfelues. La société xAI d'Elon Musk, par exemple, a installé 35 générateurs de gaz méthane sur le parking d'un de ses principaux centres de données à Memphis, inondant les quartiers voisins d'un nuage de smog toxique.
La Chine, elle, ne rencontre pas ce genre de problèmes. En 2024, le pays a été responsable de près de 65 % de la construction mondiale d'énergies renouvelables, installant un tel nombre de panneaux solaires et d'éoliennes que ses émissions de CO2 ont chuté pour la première fois, et ce, malgré une demande énergétique record.
Il reste à voir si les États-Unis pourront rattraper leur retard. En attendant, la Chine continue d'avancer, imperturbable face aux problèmes d'approvisionnement énergétique.
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