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Du like au fact-checking : le nouveau défi des influenceurs


Par unesco .Publié le 2025/01/12 19:38
Du like au fact-checking : le nouveau défi des influenceurs
Janvier. 12, 2025
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Les créateurs de contenu sont devenus des diffuseurs d'information incontournables, élaborant des récits d'actualité qui touchent aussi bien les jeunes que les moins jeunes. Le problème ? 62 % des « influenceurs d'actualités » ne vérifient pas l'exactitude des informations avant de les partager. L'UNESCO forme des influenceurs à produire du contenu fiable, éthique et attrayant.

Comme beaucoup d'autres influenceurs, Dylan Page n’a jamais aspiré à devenir journaliste. Il est fier d’être un créateur de contenu : quelqu’un qui sélectionne des informations, les analyse et les présente à ses abonnés. Cette approche s’est avérée extrêmement efficace : aujourd’hui, il fait partie des nombreux « influenceurs d’actualités » dont les publications sur les réseaux sociaux attirent des millions de vues et de followers.

Les créateurs de contenu numérique comme Dylan Page occupent une place de plus en plus importante dans le paysage informationnel. Leur capacité à adapter les actualités pour captiver leur public, notamment les jeunes, a contribué à faire des réseaux sociaux une source d’information quotidienne qui dépasse désormais les médias traditionnels.

Cependant, selon une enquête de l’UNESCO, 62 % des créateurs de contenu numérique ne vérifient pas l’exactitude des informations avant de les partager avec leur audience. Cela pose un problème majeur : la désinformation et les infox sont souvent plus sensationnelles ou captivantes que d’autres contenus, ce qui les fait se propager beaucoup plus rapidement que la vérité. Elles ont également des conséquences réelles : elles ruinent la confiance dans les médias, minent les processus démocratiques et alimentent les discours de haine.

Dans ce contexte, l’UNESCO et le Knight Center for Journalism in the Americas ont uni leurs forces pour coorganiser une formation destinée aux principaux créateurs de contenu et journalistes. Plus de 9 000 participants, dont Dylan Page, María Paulina Baena, Salla-Rosa Leinonen et Sam Ellis, se sont réunis pour apprendre à renforcer la confiance du public, à façonner l’opinion publique de manière éthique et à créer du contenu captivant pour promouvoir l’éducation aux médias et à l’information.

Pour beaucoup d’entre eux, cette expérience a conduit à une prise de conscience accrue de leurs responsabilités en tant que créateurs de contenu, notamment dans la préservation de la liberté d’expression et l’accès à une information fiable, deux droits fondamentaux défendus par l’UNESCO. À l’avenir, ils mettront l’accent sur la nécessité de vérifier et de sourcer chaque publication afin d’éviter la propagation de la désinformation et des infox en ligne.

Selon Dylan Page : « L’une des choses les plus importantes que j’ai apprises hier est de comprendre le véritable aspect [de l’enquête]. Je pense que je me tiens sur les épaules de géants — les personnes et les organisations qui font ce travail depuis 150 ans. Il s’agit donc de reconnaître cela, de respecter cela en avançant, et de rendre hommage en créditant. »

Source : unesco


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