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Nos cousins les singes ont le sens de l'humour


Par Radiofrance .Publié le 2025/01/22 07:12
     Nos cousins les singes ont le sens de l'humour
Janvier. 22, 2025
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Retour sur deux études récentes qui montrent l’importance des taquineries et du jeu chez les grands singes.


Être taquin n'est pas le propre de l'Homme


C’est ce que révèle une étude assez réjouissante qui nous emmène aux origines évolutives de l’humour. Après avoir minutieusement observé le comportement de bonobos, d’orangs-outans, de gorilles et de chimpanzés, les auteurs de cette étude sont formels : les grands singes pratiquent tous ce que les chercheurs appellent des « taquineries ludiques ». C’est-à-dire des comportements destinés à provoquer ou surprendre l’autre sans vraiment l’agresser. Par exemple : lui tendre un objet et le retirer au dernier moment, entrer brusquement dans son champ de vision ou encore lui tirer les poils et regarder sa réaction puis recommencer un peu plus fort s’il ne réagit pas. Ces comportements se produisent souvent dans des périodes de calme et ils dégénèrent très rarement. C’est tout l’art du "taquineur" de savoir s’arrêter à temps.

Selon les chercheurs la taquinerie peut être considérée comme un précurseur cognitif de la plaisanterie. Le bébé humain, avant même de savoir parler, dès l’âge de 8 mois, taquine ses parents avec des petites provocations de ce type. Ce genre d’attitude devait déjà être présent chez l’ancêtre commun que nous partageons avec les autres grands singes. Autrement dit cela fait au moins 13 millions d’années que l’on se taquine sur Terre. Ce comportement présente sûrement des avantages du point de vue de l’évolution. Peut-être pour la cohésion du groupe. Bref on n’a pas fini de s’asticoter.

Chez les chimpanzés, même dans les périodes de crise les mères veillent à ce que leurs petits continuent à jouer

C’est ce qui ressort des observations effectuées sur 10 ans dans le Parc de Kibale en Ouganda sur une communauté d’une soixantaine de chimpanzés. Les chercheurs ont constaté que lorsque la nourriture est abondante, les singes jouent beaucoup entre eux. Bon nombre d’adultes prennent le temps de s’amuser avec les plus jeunes. Mais lorsque surviennent des périodes de disette, l’heure n’est plus à la fête. Les adultes jouent beaucoup moins. Ils passent plus de temps seuls pour éviter de se disputer le peu de nourriture disponible. Les mères se retrouvent donc seules avec leur petit.

Les chercheurs ont observé que pour compenser l’absence de partenaire de jeu pour leur progéniture, les mères se mettent à jouer davantage avec leurs bébés. Ceci nécessite de leur part une dépense d’énergie supplémentaire alors que la pénurie alimentaire devrait les inciter à s’économiser et à se focaliser sur la recherche de nourriture. Autrement dit les mamans chimpanzés se sacrifient pour que leurs petits continuent à jouer. Les auteurs de l'étude notent que c’est une bonne chose pour le développement des capacités motrices et sociales des jeunes chimpanzés mais que pour les femelles c’est une sorte de coût caché de la maternité.

Source: Radiofrance

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