Le Kazakhstan impose la castration chimique aux auteurs d'agressions pédocriminelles avant leur libération
Par Ashley Pemberton .Publié le
2025/10/13 14:02

Octobre. 13, 2025
La République du Kazakhstan s'apprête à appliquer une législation sévère visant à renforcer la lutte contre la pédocriminalité. Comme annoncé, les nouvelles dispositions obligent les auteurs de crimes sexuels contre les mineurs à subir une castration chimique six mois avant leur sortie de prison.
Détails du nouveau dispositif pénal
Ce nouveau dispositif, dont l'ordre émane du ministère de la Santé et est entré en vigueur le 11 octobre, concerne les individus condamnés pour atteinte à l'intégrité sexuelle des mineurs et éligibles à une libération conditionnelle.
L'objectif principal est de prévenir la récidive. À cette fin, le traitement par injections de castration chimique sera non seulement administré six mois avant la libération, mais il devra également se poursuivre régulièrement après la sortie de prison.
Procédure d'évaluation psychiatrique obligatoire
Le processus d'application du dispositif est rigoureusement encadré par des procédures judiciaires et médicales :
Examen préalable : Au plus tard douze mois avant la fin de la peine, l'administration pénitentiaire est tenue de soumettre le dossier du condamné à la cour.
Expertise médico-légale : Cette démarche vise à ordonner un examen psychiatrique médico-légal crucial. Cet examen doit déterminer la présence ou l'absence de troubles mentaux chez le détenu et évaluer ses tendances à la violence sexuelle.
Condition de libération : La libération conditionnelle ne peut être accordée que si le condamné réussit l'évaluation de son état mental consécutive à l'expertise.
Le texte prévoit une exception pour les condamnés qui font déjà l'objet de mesures médicales coercitives ordonnées par un tribunal, en raison d'un trouble mental diagnostiqué qui n'exclut pas leur responsabilité pénale.
Le durcissement de la politique pénale kazakhe
Cette nouvelle mesure s'inscrit dans un contexte de durcissement global de la politique pénale du Kazakhstan contre les agresseurs d'enfants. Le pays impose déjà la prison à vie aux auteurs de viols et d'agressions sexuelles violentes ayant entraîné des blessures graves.
L'obligation de la castration chimique a déjà été prononcée par les tribunaux dans des cas spécifiques. L'année dernière, dans une seule région du pays, onze pédocriminels ont été condamnés à cette mesure obligatoire par décision de justice.
Une démarche distincte des initiatives britanniques
Il est intéressant de noter qu'un programme similaire existe au Royaume-Uni, mais avec une approche fondamentalement différente. Le gouvernement britannique a annoncé l'élargissement d'un programme pilote, qui reste toutefois strictement volontaire, proposant une médication suppressive chimique associée à un suivi psychologique. Ce programme devrait être étendu à 20 prisons, touchant potentiellement environ 6 400 délinquants sexuels.
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